Le conservatoire ampélographique

Le conservatoire ampélographique Wolfberger : la mémoire du vignoble alsacien !

Grande première pour une entreprise privée, la coopérative a mis en place au printemps 2021 un conservatoire ampélographique, c’est-à-dire qui permet d’identifier et de décrire les cépages.

Ainsi, la Maison a planté à Colmar pas moins de 1 500 pieds de vigne de 763 souches, minutieusement sélectionnées pour leur rendement, leur vigueur et leur qualité ou encore pour ne pas oublier des cépages anciens.

Un projet unique en Alsace à l’image d’un véritable réservoir muséographique a ciel ouvert.

Une étape de plus vers la viticulture de demain !

Le conservatoire ampélographique Wolfberger représente un lieu de mémoire viticole, un outil pédagogique et un terrain d’expérimentation des cépages significatifs du vignoble alsacien, d’hier et d’aujourd’hui.

Installé sur une parcelle de 65 ares, ce conservatoire abrite 700 souches de variétés alsaciennes communes comme l’Auxerrois, le Pinot Blanc, le Riesling ou le Gewurztraminer ainsi que des cépages anciens oubliés : l’Elbling et le Knipperlé.

Cette bibliothèque à l’air libre est également un terrain d’expérimentation pour la coopérative : essais de nouvelles pratiques, de nouvelles technologies pouvant avoir un intérêt en viticulture. Le conservatoire a ainsi fait l’objet d’essais de paillages en avril 2023.

Objectifs d’un tel dispositif

« Mémoriser le passé pour se projeter dans l’avenir »

☑️ Mémoire, protection et préservation du patrimoine viticole alsacien.

☑️ Bibliothèque variétale complète

☑️ Possibilité d’extraire du matériel végétal en fonction des nécessités

☑️ Régénérer le vignoble de la manière la plus diverse possible

☑️ Diversité et richesse des vins

☑️ Outil pédagogique pour les vignerons, les journalistes et les clients

Portraits de conservateurs

Cyril Marschall – vigneron Wolfberger et gardien de cette réserve ampélographique

Michaël Farny – technicien viticole Wolfberger, initiateur conservatoire ampélographique

« Nous voulions trouver toute la diversité de cépages que nous avons et la rassembler au sein d’une même parcelle. On s’est dit que cela serait dommage de perdre cette mémoire au fil des arrachages et nouvelles plantations »

Guillaume Arnold – consultant dans le matériel végétal qui a accompagné les équipes dans la constitution de ce réservoir génétique

« Au début, on avait identifié plus de 1 500 plants dans les 120 parcelles que nous avons prospectées. Nous avons effectué un gros tri, notamment pour des raisons sanitaires et pour éviter les doublons, pour aboutir à 765 accessions différentes qui ont été définies en fonction de leurs caractéristiques phénotypiques. Et parmi ces 765 accessions, 16 variétés ont été retrouvées »

Les étapes de la mise en place de cette réserve viticole

C’est en 2019 que débutent les recherches de l’équipe technique viticole : des mois d’observations et d’investigations dans les 1260 hectares qui composent son vignoble pour identifier les cépages et plants Wolfberger les plus significatifs destinés à former la mémoire viticole de la Maison.

Grâce à la société Synergie Vignes & Terroir dirigée par Guillaume Arnold, Wolfberger a pu prospecter 135 parcelles et sélectionner 763 souches – en fonction de leur vigueur, de la taille de leurs grappes – avant de réaliser un travail de greffage et de mise en pépinière.

Cette collection ampélographique composée de 1500 plants de vigne a été plantée le 26 avril 2021, elle est issue d’une sélection phénotypique avec des plants indemnes des principaux virus de la vigne.

A noter : La sélection phénotypique correspond à un choix des pieds de vignes en fonction des caractères observables (vigueur, taille des grappes…). Ce type de sélection est intéressant pour la biodiversité, mais le risque est le développement de virose sur les pieds s’ils ne sont pas préalablement testés. C’est pour cela que nous sommes allés plus loin qu’une simple sélection phénotypique en effectuant des tests, les plants sont certifiés, traités à l’eau chaude ainsi nous pouvons appeler cela sélection massale.

Quelques mots sur la parcelle du conservatoire ampélographique

La parcelle : 65 ares

Sol : Sol à dominance limons-argilo-sableux, qui présente une pierrosité modérée et une profondeur moyenne

Composition : La matière organique a été favorisée par la mise en place de couverts lors du repos de la parcelle, puis par l’épandage d’un composte organique. Elle s’établit ainsi entre 2 et 3% selon la profondeur du sol.